Tristesse et tendresse

Le cœur authentique de la tristesse naît lorsque nous sen­tons que notre cœur est plein. Nous aimerions ver­ser le sang de notre cœur , offrir notre cœur aux autres. Pour le guerrier, c’est cette expérience d’un cœur triste et tendre qui donne naissance au courage. Habituellement, être cou­rageux veut dire ne pas avoir peur, ou alors retourner les coups que l’on reçoit. Mais ici nous ne parlons pas du cou­rage des bagarres de ruelle. Le véritable courage est le pro­duit de la tendresse. Il survient lorsque nous laissons le monde effleurer notre cœur , notre cœur si beau et si nu. Nous som­mes disposés à nous ouvrir, sans résistance ni timidité, et à faire face au monde. Nous sommes disposés à partager notre cœur avec les autres.
Chögyam Trungpa, « Shambala », chapitre 3.

Les émotions, outils d’alerte du refus

Extrait de « Maintenant ou jamais » de Daniel Morin (éditions l’originel, 2013)

(…) au lieu de voir les émotions comme des outils d’alertes d’un refus éventuel, beaucoup (il s’agit ici des personnes suivant l’enseignement d’Arnaud Desjardins) se sont crispés sur le refus d’avoir une émotion. Ils ont craint qu’avoir des émotions ne les rétrograde dans « l’échelle du progrès spirituel vers la sagesse ». (…). L’émotion en tant que réponse naturelle et impersonnelle n’est pas le problème. Le problème est encore et toujours le refus de l’évidence présente (ce qui est déjà là).

 

Dans le livre « Retrouver mon étoile », je reprends cette perspective à mon compte : l’émotion est précieuse en tant que signal du refus. Il s’agit alors de l’émotion primaire, instinctive, pas de l’émotion psychologique qui s’incruste dans le temps et mobilise la pensée du passé et du futur.

 

 

Libre du futur

Extrait de « Où est le problème » de Daniel Morin (éditions l’Originel)

C’est Daniel qui m’a fait prendre conscience de l’essentiel dans l’enseignement D’Arnaud Desjardins quand je me perdais dans des aspects psychologiques …

« Pour moi, être libre du futur est plus important qu’être libre de son passé. Cela veut dire laisser le futur libre d’être ce qu’il sera. (…) Vous voulez une certitude sur le futur. Vous n’en aurez jamais. Laissez le futur libre, il y aura ce qu’il y aura de toutes façons. je ne sais pas si vous avez remarqué que lorsque vous voulez autre chose à la place de ce qui est, ce qui est reste ce qui est ! Le futur nous fait beaucoup plus peur que notre passé : Mais moi je ne veux pas laisser le futur libre, je veux être sûr d’exister là-bas dans les conditions que je définis ! »

Daniel+Morin

 

Arnaud Desjardins et Swami Prajnanpad

J’ai pu expérimenter en profondeur la vérité du texte qui suit dans le travail avec les médecins traditionnels shipibo.

 

«Même si vous progressez sur le chemin et qu’en tant qu’adultes vous devenez plus lucides, plus mûrs, plus intelligents, l’enfant, lui, subsiste tel quel. Il n’évolue pas, il ne mûrit pas, il demeure. Simplement, il jouera un rôle de moins en moins important dans vos existences. Mais même en ayant beaucoup progressé, il y aura encore des moments où un enfant de deux ans qui, lui, n’a pas du tout changé affleurera à la surface. Votre progrès, c’est la manière dont vous allez vous situer par rapport à cet enfant. Pour lui, certaines situations seront toujours insupportables, en ce sens que s’il est marqué par un abandon, tout signe actuel d’abandon touchera toujours une plaie à vif. Le symptôme d’aujourd’hui va être interprété émotionnellement et mentalement par l’enfant. C’est l’appréciation par un cerveau et un cœur puérils d’une situation présente, c’est-à-dire une vision – erronée, certes, mais qui s’impose – de la réalité à laquelle l’enfant donne inévitablement un contenu menaçant, déchirant, intolérable.

Ne tentez pas cette acrobatie qui consisterait à ce que l’enfant en vous accepte ce qu’en aucun cas il n’acceptera, ce qu’il ne pourra jamais accepter, cet enfant dont la définition est de ne pouvoir que refuser. Cherchez en tant qu’adultes à vous dissocier de l’enfant. Considérez qu’il y a en vous deux lieux psychologiques, deux manières de vous situer, l’une qui est l’enfant, avec ses émotions douloureuses, l’autre qui est l’adulte, lequel est détendu,, à l’aise, en paix. Ces deux mondes sont complètement différents mais il est possible de passer de l’un à l’autre.

La question n’est donc pas de faire grandir l’enfant mais de dissocier l’adulte de l’enfant. Ou, autre manière d’exprimer la même idée : on ne guérit pas les empreintes passées, on en émerge.» 

Alain Bayod

Un enseignement d’Alain

pour en savoir plus cliquer sur le lien au dessous, Alain développe chaque croyance.

 

Voici les dix principales croyances ou certitudes chéries par la grande majorité des chercheurs dits spirituels, nous essayerons ensuite de découvrir qu’elles sont les vérités éternelles qui sont occultées par ces mécanismes diaboliques.

1 – Je suis une entité séparée et indépendante. (croyance de base universelle)

2 – Je suis  » chercheur spirituel  » à vie. (croyance de base du chercheur spirituel)

3 – La découverte du Soi est ce qu’il y a de plus difficile au monde.

4 – La découverte du Soi est le but du Chemin.

5 – La découverte du Soi ce n’est pas quelque chose de concret.

6 – La découverte du Soi passe par un perfectionnement du moi.

7 – La découverte du Soi est à réaliser dans le monde.

8 – La découverte du Soi est progressive.

9 – La découverte du Soi est une expérience mystique extraordinaire.

10 – La découverte du Soi se fait par la compréhension intellectuelle.

Les dix croyances du chercheur spirituel – Alain Bayod

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Le séjour

Pendant la retraite avec Alain et Corinne Bayod, j’ai découvert le poète Jacques Goorma. Voici un extrait et un lien pour faire sa connaissance.

Le « séjour  » dont parle le poète est la même chose que le « ici » de Joey Lott et l’espace d’accueil d’Alain

 

 

« Je vais aller où je ne suis jamais allé, là d’où je ne suis jamais parti. Revenir au séjour que je n’ai jamais quitté. Ce lieu abstrait, comparable au ciel immense, vide, lumineux, sans limite ni contour. Il n’est que de se retourner vers lui, vers ce que fondamentalement nous sommes. Retourner le regard vers sa source. Plonger dans la fontaine obscure d’où surgit le regard. Devenir ce qu’il n’a jamais cessé d’être. Une lampe allumée dans la nuit des tempes. Car le ciel n’est rien d’autres qu’un regard. »

https://www.mondeenpoesie.net/2015/01/le-sejour-jacques-goorma.html

Le Séjour

L’infinie capacité de tout accueillir

De retour d’une retraite-méditation avec Alain et Corinne Bayod je partage avec vous quelques phrases d’un livre qui m’a porté toute cette semaine. Nous passions chaque jour une heure à lire ensemble dans la même pièce mais des livres différents. Une expérience étonnante de simplicité, de connivence et concentration.  Le livre que j’avais choisi pour cette semaine est « L’éveil à la simplicité d’être » de Joey Lott (éditions l’Originel, 2015)

« Regardez l’espace juste derrière vos yeux. Et ensuite regardez l’espace en face de vos yeux. Puis regardez n’importe quelle chose, et voyez s’il y a une différence quelconque entre tout cela. L’espace derrière, l’espace en face, et la chose- y a-t-il une limite quelconque ? Y a-t-il quoi que ce soit de délimitable ?

(…)

Il n’est que ceci. Et ceci est plus qu’assez. Ceci est tout ce qui est. Ceci est unicité infinie. Ceci est la liberté véritable. Ceci est la simplicité d’être. Ceci est une existence sans limite. Ceci est l’infinie capacité de tout accueillir. Ceci est ce que vous êtes. »

En prime une video avec Alain Bayod sur le troisième oeil (inspiré par Douglas Harding

 

Il n’y a jamais rien eu à pardonner

Le pardon, c’est découvrir que ce que vous croyiez s’être passé ne s’est pas passé, qu’il n’y a jamais rien eu à pardonner. Personne n’a jamais rien fait de terrible. Il n’y a rien de terrible excepté vos pensées au sujet de ce que vous voyez. Alors, chaque fois que vous souffrez, faites l’investigation, examinez vos pensées, et rendez-vous libre. Soyez un enfant qui ne sait rien. Utilisez votre ignorance pour vous amener jusqu’à votre liberté.

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Maintenant

Ici et maintenant, tout de suite, c’est là.

N’entrez pas en conflit; que ce qui se passe au niveau du corps physique, au niveau des peurs, des désirs, du cœur, des émotions s’accomplisse.
Que ce qui se passe au niveau des pensées s’accomplisse.
Mais moi, je suis la Conscience.
Et, par vous même, vous ferez un miracle.
Vous transformerez votre limitation en illimitation.

La clé est entre vos mains.
Cette clé c’est de reconnaître les pensées en tant que pensées, les sensations en tant que sensations, c’est-à-dire en tant que chaînes de causes et d’effets.
Qui souffre? Qui est emporté?
Engagez-vous dans ce que j’appelle la verticale.
Ici et maintenant, tout de suite, c’est là.

Arnaud Desjardins
Extrait de « Le vedanta et l’inconscient » 30ae4-hatha2byoga

Le FSA (faux sentiment d’être auteur)

« Le FSA est le mécanime à travers lequel se produit la souffrance humaine. Sa seule fonction est de revendiquer le fonctionnement de l’univers tel qu’il se produit à travers un organisme donné comme étant « mon » faire » (L’illumination n’est pas ce que vous pensez, éditions l’originel). Si c’est vrai, la mauvaise nouvelle est que l’orgueil n’a plus de sens, la bonne nouvelle c’est que la culpabilité non plus.

Wayne Liquorman (sur la photo avec son maître Ramesh Balsekar) nous parle de l’illumination. Extrait :

LE MYTHE DE L’ILLUMINATION

Dans ma définition, l’illumination est un événement qui se produit à tra­vers un être humain.

Étant donné qu’elle n’est pas une condition acquise et possédée par quelqu’un, mais plutôt un événement qui survient, il se peut bien que vous soyez amené à totalement repenser votre conception de l’illumination. Une des caractéristiques déterminantes de cet événement est que tout intérêt pour l’illumination et sa poursuite devient caduc. Il se révèle qu’atteindre l’illumina­tion (poursuivie afin que « je » sois illuminé) est impossible.
Quelque huit ou dix mois après que l’événement se soit produit à travers moi, je me trouvais en Inde auprès de Ramesh évoquant combien toute cette question d’illumination était hors de propos et à quel point le langage est ma­ladroit pour en parler. Je lui confiais que si quelqu’un me demandait: « Êtes-vous illuminé? » je ne pourrais que répondre : « Non. » (pour la bonne raison évoquée plus haut — il n’est personne pour être illuminé). Et sa réponse fut: « Tu devrais répondre: Non, mais il y a compréhension ici. » Et le ici ne se situe pas dans la viande. Le ici se tient dans cette présence, en l’instant même. En ceci. Et Ramesh exprimait là un merveilleux jalon du dispositif d’orientation que représente cet Enseignement.

Cet événement fut un moment de l’histoire de l’organisme dénommé Wayne au cours duquel disparut cette croyance d’être auteur des choses que je chérissais depuis l’âge de deux ans et demi. Par « sentiment d’être auteur », j’entends cette notion compulsive que « je », en tant qu’organisme corps/ mental, ou toute autre entité séparée, suis la source de mes pensées, de mes sentiments et de mes actions. Cette croyance fut balayée en l’espace d’un instant, se révélant aussi chimérique qu’insubstantielle, telle la suggestion hypnotique qui s’évanouit au claquement de doigts de l’hypnotiseur. Cette suggestion ne fut jamais vraie. Vous la teniez pour vraie, mais à aucun mo­ment elle ne le fut. Alors, quand cette croyance erronée se révèle fausse, il n’y a rien de changé au plan fondamental. Elle ne fut jamais vraie. Et elle continue à ne pas l’être. »

Wayne Liquorman

A commander sur sur le site www.alunaeditions.com

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